IL Y A PLUS DE 70 ANS : MARC THIROUIN
CRÉAIT OURANOS
Il y
a plus de 50 ans disparaissait Marc Thirouin, l’initiateur de l’intérêt en France
pour le phénomène OVNI. Il commença dès 1951 à faire des réunions sur Paris en
petit comité, puis il fonda la Commission Ouranos et commença à publier un
bulletin dans lequel on retrouve les observations du moment et des rapports d’enquêtes
sur des observations d’OVNIS. Il y a une dizaine d’année, Jean-Pierre Troadec
écrivait un hommage à ce pionnier de l’ufologie, que nous avions publié à l’époque
sur notre site Internet et que nous reprenons aujourd’hui.
Gérard Lebat.
Jean Pierre TROADEC
MARC THIROUIN LE PIONNIER DE
L’UFOLOGIE :
IL Y A 40 ANS DISPARAISSAIT LE FONDATEUR DU PREMIER GROUPE DE RECHERCHE SUR LES OVNIS
À l’époque on parlait encore un peu de Mystérieux Objets Célestes, ou bien d’Engins Spatiaux de Provenance Inconnue, le terme Ovni n’étant pas encore inscrit dans les dictionnaires et celui de « soucoupes volantes » était trop sorti de la science-fiction cinématographique US ou de la littéraire française. Aujourd’hui on préfèrera pour décrire le corpus constituant de l’ufologie, parler de Phénomènes Aériens Non Identifiés. Les tendances bougent.
Marc Thirouin est référencé sur Wikipédia, on peut y lire : Marc Thirouin (1911-1972) était un juriste et ufologue français. Le site rr0 lui consacre également une page très bien documentée.
A Gauche Marc Thirouin. et ci dessous Marc Thirouin avec Jimmy Guieu
Né en 1911 à
Chartres (Eure-et-Loir), il fait des études de droit et devient avocat à Paris.
Parallèlement à sa longue carrière juridique, il fait partie de la Société
d'Études Atlantidéennes qui, autour de Paul Le Cour, se donnait pour objectif
la recherche de l'Atlantide. Ce groupe éditait la revue Atlantis (fondée en
1927) à laquelle collaborait Thirouin (il figure déjà parmi les collaborateurs
de ce périodique avant la Deuxième guerre mondiale). En mai et juin 1951, les
soucoupes volantes comptent parmi les nombreux sujets abordés par cette revue.
En 1951, il fonde la Commission Ouranos, l'un des premiers groupes de
recherches ufologiques français (en fait sans doute le premier, structuré, en
France et au monde) autour notamment de Charles Garreau, Jimmy Guieu et Aimé
Michel. Il dirigeait également le bulletin bimestriel de cette organisation,
Ouranos. Revue internationale qui deviendra par la suite Ciel Insolite.
Marc Thirouin meurt le 24 juillet 1972 à Valence, des suites d'une longue maladie. Il avait consacré vingt-cinq ans à la recherche sur les ovnis qu'il croyait avoir une origine extraterrestre. Il repose aujourd’hui près de Valence et ses descendants ne semblent plus du tout intéressé par le sujet des PAN. Les jeunes ufologues ignorent généralement qui était Marc Thirouin.
Marc Thirouin n’a jamais publié directement de livre, mais a contribué à plusieurs ouvrages, en sus de ses articles publiés dans les magazines dont il assura la direction :
« préface » à Jimmy Guieu, Les Soucoupes volantes viennent d'un autre monde, illustration de Brantonne, Paris, Éditions Fleuve noir, 1954.
« avant-propos » à Jimmy Guieu, Black-out sur les soucoupes volantes, « Lettre préface » de Jean Cocteau, Paris, Éditions Fleuve noir, « Documents », 1956.
« préface » à Charles Garreau, Alerte dans le ciel ! Documents officiels sur les objets volants non identifiés, Paris, Éditions du Grand damier, 1956.
Je n’ai pas connu directement Marc Thirouin, mais j’ai adhéré, dès les années 74 à l’Association des Amis de Marc Thirouin – AAMT -, structure aujourd’hui disparue qui avait son siège à Valence. J’ai donc eu la chance de côtoyer certains des amis de Marc Thirouin au sein de l’AAMT, ainsi qu’à l’extérieur, avec Jimmy Guieu, Aimé Michel, Alfred Nahon, Fernand Lagarde, Henry Durrant ou encore Charles Garreau avec qui j’ai commencé à être en contact dès 1976/1977. Ces auteurs étaient tous issus « de l’époque Thirouin ». C’est l’époque, où commençant des études en Sciences économiques j’adhérais également à deux autres associations : la commission d’enquête Ouranos (Grenoble) et le groupe Lumières dans la Nuit (Le Chambon sur Lignon). Ces associations de recherches étaient également dans la droite ligne des travaux de Marc Thirouin. C’est une époque où le sentiment d’ouvrir une voie de réflexion sur un sujet poussant à la controverse, celui des ovnis – les PAN d’aujourd’hui – était quelque chose de très stimulant sur le plan intellectuel. Il n’y avait quasiment pas de références établies, l’empirisme était de mise. Le tout était de garder un esprit de synthèse avec une démarche très factuelle et objective, sans idée préconçue, pour conserver tout crédit et ne pas faire l’amalgame entre l’ufologie et des disciplines associant la parapsychologie et tous autres phénomènes paranormaux. Sujets encore plus difficiles à appréhender.
Ce qui m’avait le plus frappé c’est que Marc Thirouin avait accumulé une documentation énorme sur le sujet des PAN. Documentation qui pour partie fut détruite/perdue à son décès, par manque d’intérêt de sa famille qui ne savait pas quoi faire de ces archives spéciales. A l’époque le monde ufologique, bien que dense, n’était pas encore versé dans la conservation des archives et les fonds d’Archives départementaux n’étaient pas encore sensibilisé à ces documents, sans doute trop contemporains et semblant hors de tout champs d’approche ciblés, en termes de documentation officielle.
DIFFERENTES VERSIONS DE LA REVUE OURANOS


L’AAMT était
très active pour entretenir le souvenir de ce fondateur de l’ufologie mondiale.
L’association éditait « le bulletin de l’AAMT », faisait nombre de
conférences sur Rhône-Alpes et le Vaucluse, avait noué des liens importants
avec Jean-Claude Bourret qui régulièrement était en conférence dans cette
région Rhône-Alpes/PACA, enquêtait de façon soutenue sur tous les cas
d’observations locaux. Je rends ici hommage à trois amis disparus Michel
Dorier, Michel Figuet et David Duquesnoy qui ont œuvré pour le développement de
l’AAMT, je pense aussi à Raymond Bonnaventure et à tant d’autres qui ont quitté
le milieu de la recherche ufologique, pour une retraite bien méritée et
d’autres centres d’intérêts.
L’AAMT possédait ses bureaux à Valence, exploit pour une association de l’époque, comptant bien quelques 150 membres actifs, un grand nombre de sympathisants et ses entrées dans la presse, dans le milieu scientifique et auprès des autorités. Ses assemblées générales se tenant dans un grand centre culturel de Valence, en bordure de l’autoroute A 7, remplissait totalement la salle plénière et l’on pouvait y croiser, invités, toute une série de représentants de groupes ufologiques de l’époque : la Société varoise d’étude des phénomènes spatiaux étranges (Toulon), le Groupement de recherche et d’étude du phénomène ovni (Le Pontet –Orange - Avignon), le Groupe Véronica (Nîmes, animé par notre ami Charles Gouiran), etc.
Revenons à Marc Thirouin, le site rr0 indique que dès début 1949, Thirouin prend contact avec les milieux américains par l'intermédiaire de l'USAF et, en 1950, entre par leur biais en contact avec Eric Biddle, un londonien cherchant à créer un organisme ufologique. Tous deux décident de collaborer et échanges de nombreux courrier en 1951 et finalement de créer une revue commune, nommée Uranus en Angleterre, et Ouranos en France.
Le 24 juin 1951, quatre ans jour pour jour après l'observation de Kenneth Arnold, Thirouin fonde à Paris la CIE Ouranos (Commission d’investigation et d’enquête) dont il est directeur général, sortant le 1er numéro de la revue (14 pages de 13,5 cm par 9 cm, expédiées directement de Grande-Bretagne comme une lettre ordinaire). Le n° 2 paraît en octobre 1952, à un format un peu plus grand. Henry Chaloupek se souvient : « La diffusion de cette revue fut très difficile ; Marc Thirouin était un très mauvais organisateur, n'avait aucun sens pratique, ce qui fut très néfaste pour la gestion de la revue qui dut avoir environ 130 abonnés au tout début. »
En 1953, Marc Thirouin fonde le Centre international de Documentation et devient l'auteur du sigle ESPl (Engin Spatial de Provenance Inconnue). Il a une fidèle collaboratrice en la personne d'Yvonne de Saint-Aubin (décédée le 22 décembre 1976). En 1954, c'est Thirouin qui mène l'enquête sur l'affaire Marius Dewilde (années 50 dans le Nord). Cas qui reste aujourd’hui inexpliqué, modèle en d’une remontre rapprochée du 3ème type « exemplaire », même si des failles testimoniales sont devenues visibles avec le temps.Marc Thirouin établit une corrélation entre les passages d'ovnis et les perturbations électromagnétiques constatées au sol. À partir de 1969, Aimé Michel est son conseiller technique.
Titulaire de nombreuses distinctions, membre de l'Association française pour l'Avancement des Sciences, Thirouin reçoit la Plaque de Grand officier de la Société des Arts Sciences & Lettres en 1971 à Paris. Après avoir consacré plus de 20 ans a la recherche ufologique. La ville de Valence semble ignorer l’existence de cette personnalité, reste donc encore à imaginer un jour le dépôt d’une plaque commémorative à la mémoire de ce chercheur.
Nous retiendrons cette citation de Marc Thirouin qui résume bien le cadre global de l’ufologie, toujours en vigueur aujourd’hui : « Nous n’avons d’autre ambition que de servir la vérité. Si stupéfiants que nous apparaissent les phénomènes surgis dans notre ciel, ils requièrent une explication positive. Le pur scepticisme et la négation systématique n’ont jamais fait avancer d’un seul pas la solution des problèmes, et celui des « soucoupes volantes » est un des plus important que l’homme aura à résoudre ». Signé Marc Thirouin. Marc Thirouin avec sa définition était visionnaire, quelque soit l’explication qui se trouve derrière le phénomène des PAN, il demeure bien une énigme qui de toute façon impacte au plan sociologique notre société actuelle. Pour s’en convaincre il suffit de voir le nombre, toujours important, de revues grand public, de livres, de sites Internet, de films, de documentaires qui paraissent et sortent régulièrement sur le sujet, sans parler des rapports officiels et de l’action menée au sein du Centre spatial de Toulouse, via le GEIPAN, avec l’appui de la Gendarmerie nationale notamment et de certains services de police.
L’occasion nous est donnée ici de donner un clin d’œil à notre ami Gérard Lebat qui avec Pierre Delval ont publié dans Phénomènes Inconnus n° 4, en 1972, le premier papier annonçant la disparition de Thirouin « Décès de Marc Thirouin fondateur de la CIES Ouranos ». Gérard Lebat, dans ce même numéro de Phénomènes Inconnu, en tant que collaborateur de la revue « Les Extra-terrestres » co-signait aussi un papier dépeignant la situation ufologique du moment avec les actions menées par le GEOS France, le CFRU et la Fédération Suisse d’Ufologie, parlant notamment de la revue Ciel Insolite de l’Union des Groupements Espiologiques (ESPI) de France. On le voit, la situation était riche en structures et en enquêteurs privés.
Marc Thirouin s’en trouve en être l’initiateur de base, je tenais à lui rendre hommage en cette année 2012.
Jean-Pierre TROADEC
Auditeur de l’Institut des Hautes Etudes de Défense Nationale
Commandant (Chef d’escadron R.C.) Gendarmerie nationale
Sources :
- Wikipédia
- Site
rr0
- Revue
Phénomènes Inconnus
- Archives de l’auteur
Henri Chaloupek, décédé le 12
janvier 2011, a écrit un petit opuscule qu'il a intitulé LES DÉBUTS DE
L'UFOLOGIE EN FRANCE dans lequel il décrit la création de la commission
internationale Ouranos et ses débuts avec Marc Thirouin. Il a été témoin d’une
observation décrite dans le Nr 12 de la revue LE COURRIER INTERPLANÉTAIRE d’Alfred
Nahon, lui aussi un des premiers ufologues qui est issus de l’équipe de Marc
Thirouin de 1952.
une pastille brillanteme dit-elle et presque aussitôt :
mais il y en a une autre !En effet, il y en avait une autre sous le même angle (environ 80 °) à une distance d'environ 1 m tendu à bout de Bras. Les disques étaient de la grosseur d'un ongle de pouce, argentés et scintillaient au Soleil. Il y avait un peu de vent, les objets ne bougeaient pas et cela pendant les 20 minutes environ que nous observâmes. Puis les points devinrent plus petits, ils s'élevèrent et devinrent vite complètement invisibles. Nous étions seuls dans la maison ce jour-là ; ainsi, nous ne pûmes pas avoir d'autres témoins, malheureusement. »
HENRI CHALOUPEK LORS DES RENCONTRES EUROPEENNES DE CHALONS EN CHAMPAGNE
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