lundi 26 mai 2025

20 mars 2025 : Journée européenne des PAN

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20 mars 2025 : Journée européenne des PAN


Traduction d’après Source : https://cufos.org/march-20-2025/

Par Charles-Maxence Layet

Note de la rédaction : L’auteur, Charles-Maxence Layet, est un rédacteur scientifique indépendant spécialisé dans les nouvelles technologies énergétiques et le cosmos électromagnétique. Ancien assistant parlementaire européen de 2009 à 2024, il a été rédacteur en chef et éditeur d’Orbs Special Contact, un ouvrage consacré aux OVNI et à l’hypothèse extraterrestre. Son parcours se concentre principalement sur les dimensions humaines, médiatiques, sociales et politiques du phénomène OVNI. Layet est également membre de l’association française Sauvegarde et Conservation des Études et Archives Ufologiques (SCEAU) et du Collectif d’Intervenants sur le Phénomène OVNI français (CIPO) et contribue aux actions juridiques d’UAP Check. Son dernier livre, Le Printemps des OVNIS (2025), est paru en mars 2025.

L'autonomie stratégique européenne est devenue un leitmotiv à Bruxelles et dans les capitales du continent. Que ce soit dans les domaines de la défense, des technologies ou de l'espace, l'Union européenne (UE) affirme vouloir maîtriser son destin et ne plus dépendre exclusivement de puissances extérieures. Pourtant, un domaine émergent reste largement négligé dans cette quête d'autonomie : celui des Phénomènes Anormaux Non Identifiés (PAN). Longtemps moqué ou relégué aux marges, ce sujet s'impose aujourd'hui comme une priorité de sécurité nationale et un projet scientifique qu'aucune puissance sérieuse ne peut se permettre d'ignorer.

Depuis 2021, le gouvernement américain publie des rapports officiels annuels faisant état de l'existence de plusieurs dizaines, puis centaines de PAN, et soulignant les risques réels que ces phénomènes inexpliqués représentent pour la sécurité nationale et la sûreté aérienne. Comme l'a résumé le sénateur américain Marco Rubio, aujourd'hui secrétaire d'État du président Trump : « Des objets volent dans notre espace aérien, et nous ignorons qui ils sont, et ils ne nous appartiennent pas. Nous devons donc savoir de qui il s'agit, surtout s'il s'agit d'un adversaire ayant réalisé un bond technologique. » Dans ce contexte, l'Europe ne peut rester inactive. Pour renforcer une véritable autonomie stratégique, l'UE doit s'engager sérieusement, de manière transparente et proactive sur la question des PAN.

Que sont les PAN et pourquoi sont-ils importants ?

Sénateur Harry Reid : « Plus nous en apprenons sur les PAN, moins nous les comprenons », déclarait feu le sénateur Harry Reid (à gauche) en 2021. Cet ancien chef de la majorité au Sénat a initié, avec deux autres sénateurs et d'anciens officiers militaires, un programme de recherche classifié sur les PAN, lancé en 2007 et financé par 22 millions de dollars de fonds secrets du Congrès : le Programme d'applications avancées des systèmes d'armes aérospatiaux (AAWSAP). Depuis décembre 2017, ce programme, associé au projet AATIP du Pentagone, a fait la une des journaux du monde entier.

Qu'il s'agisse d'un saut technologique réalisé par des adversaires géopolitiques, de phénomènes naturels altérant la perception visuelle, de visiteurs venus d'une autre dimension ou d'une technologie venue d'un autre monde, les PAN englobent tout objet ou phénomène aérospatial observé dans le ciel (ou dans l'espace) et ne pouvant être immédiatement identifié. Contrairement à une idée reçue, il ne s'agit pas de simples histoires fantaisistes : de nombreux astronautes, pilotes civils et militaires, contrôleurs aériens et capteurs radar ont documenté au fil des décennies des phénomènes défiant toute explication conventionnelle. Certaines de ces observations concernaient des collisions évitées de justesse, qui constituent un véritable problème de sécurité aérienne. D'autres soulèvent des questions géostratégiques : pourraient-elles être liées à des technologies étrangères inconnues, voire à des activités de surveillance illicites ?

L'OTAN et l'UE ont récemment été confrontées à des incursions aériennes inattendues. Depuis 2014, plus d'une centaine de survols de centrales et de sites nucléaires en France par des drones non identifiés ont mis en évidence la vulnérabilité des infrastructures critiques face à des objets aériens inconnus. Des auditions ont eu lieu au Sénat, mais elles n'ont pas permis de déterminer qui utilisait ces drones ni quelles étaient leurs intentions. Plus récemment, fin 2024, des essaims de drones ont été signalés au-dessus de bases militaires et de zones urbaines en Europe et en Amérique du Nord. Les autorités aéronautiques n'ont pas été en mesure d'expliquer la nature et l'origine de ces événements, ce qui démontre que la frontière entre les PAN et les menaces conventionnelles (comme les drones hostiles) est floue. Dans les deux cas, il s'agit d'objets d'origine incertaine, non immédiatement identifiables, 

Ignorer les PAN entraînerait donc des coûts. D'une part, cela laisserait les pilotes et les exploitants d'infrastructures critiques démunis face à des événements aériens inquiétants. D'autre part, cela créerait une faille dans notre système de sécurité global, un angle mort que des acteurs malveillants pourraient exploiter. Laisser des phénomènes inexpliqués se multiplier sans cadre analytique et sans contre-mesures ouvre la voie à des surprises stratégiques potentielles. À l'inverse, un engagement sérieux sur ce sujet offre également une opportunité de progrès scientifique et technologique, stimulant la recherche dans des domaines de pointe tels que la technologie des capteurs, l'intelligence artificielle pour l'analyse d'images et l'astrophysique.

L'Europe à la traîne dans un domaine stratégique

Alors que nos alliés progressent, l'Union européenne accuse un retard important sur la question des PAN. Aux États-Unis, le Pentagone a créé en 2022 un bureau spécialisé, le All-domain Anomaly Resolution Office (AARO), chargé de collecter et d'analyser les signalements d'OVNIs émanant des militaires et des pilotes. La NASA a même lancé une étude indépendante sur les PANs en 2023. Le Canada, l'Australie et le Japon – où un groupe de travail parlementaire multipartite a été formé en juin 2024 – commencent également à structurer la collecte de données et la recherche sur ces phénomènes, en collaboration avec les États-Unis.

En Europe, seule la France dispose depuis de nombreuses années d'un organisme officiel dédié, le GEIPAN de l'agence spatiale française, qui recueille des témoignages et mène des enquêtes scientifiques sur les observations signalées. Ailleurs, des organisations civiles, principalement bénévoles, ont collecté des signalements sans soutien institutionnel ni coordination internationale. Cependant, certaines initiatives récentes sont prometteuses : aux Pays-Bas, le Bureau néerlandais de la sécurité (OVV) accepte désormais les signalements de PANs émanant des pilotes, conscient que tout passage dans l'espace aérien peut compromettre la sécurité. Au Parlement européen, une première réunion historique sur les PAN a eu lieu le 20 mars 2024, à l'initiative d'un eurodéputé visionnaire du Portugal, Francisco Guerreiro, visant à déstigmatiser ce sujet longtemps tabou au sein des institutions.

Malgré ces évolutions, il n'existe toujours pas de politique européenne standardisée sur les PAN. L'Agence européenne de la sécurité aérienne (AESA) ne dispose pas de protocole spécifique pour signaler les PAN. L'Espace européen de données sur la sécurité aérienne (Data4Safety) n'inclut pas explicitement les PAN dans son champ d'application. Et alors que la Commission européenne prépare une nouvelle législation sur les activités spatiales pour 2024, les PAN ne sont pas mentionnés dans ce cadre. Par conséquent, l'UE risque d'être mise à l'écart d'une tendance géopolitique mondiale pourtant cruciale, dépendant plutôt des informations provenant de Washington ou d'ailleurs, ce qui contredit son aspiration à l'autonomie stratégique.

Intégration des PAN dans la stratégie spatiale européenne pour la sécurité et la défense

L'inaction n'est plus une option. Il est temps d'intégrer pleinement la problématique des PAN dans les politiques européennes de sécurité, de défense et d'espace, conformément aux récentes annonces de l'UE concernant la législation spatiale et les efforts de réarmement. Bruxelles a exprimé son intention de renforcer la résilience de ses moyens spatiaux et de combler les lacunes capacitaires face aux nouvelles menaces. La première Stratégie spatiale pour la sécurité et la défense, présentée en 2023, souligne que l'espace est un domaine concurrentiel où l'Europe doit protéger ses intérêts et renforcer son autonomie. Inclure les PAN dans cette équation constituerait une étape logique, comblant un angle mort dans la vision stratégique européenne. Comme l'a averti un expert, fermer les yeux sur les PAN revient à « ignorer leur impact potentiel, ce qui pourrait laisser un angle mort critique dans notre stratégie de défense énergétique ».

Concrètement, plusieurs mesures peuvent être prises immédiatement au niveau de l'UE :

Photo : Audience sur les UAP AU Parlement Européen

·         Mise en place d'un mécanisme européen de collecte et d'analyse des données : création d'un centre (ou réseau) européen dédié à la collecte des signalements de PANs provenant de l'aviation civile et militaire des États membres, ainsi que des services météorologiques et spatiaux, et à la réalisation d'analyses scientifiques. Un tel processus de partage d'informations encouragerait un signalement sans stigmatisation et permettrait une identification plus précise des phénomènes, qu'ils soient d'origine humaine ou naturelle.

·         Intégration des PANs dans les réglementations et programmes existants : adaptation de la réglementation européenne en matière de sécurité aérienne afin d'inclure explicitement les signalements de PANs par les pilotes et le contrôle aérien. De même, intégration de la surveillance des objets aériens non identifiés aux missions du Centre européen de surveillance et de suivi de l'espace (EU SST) afin de mieux protéger les satellites et les infrastructures critiques au sol contre tout objet erratique ou intrusif.

·         Financement de la recherche et de l'innovation : allocation de ressources par le biais du programme Horizon Europe ou du Fonds européen de la défense à l'étude multidisciplinaire des PANs. Cela implique de soutenir des projets impliquants, par exemple, des astrophysiciens, des ingénieurs aéronautiques, des météorologues, des psychologues (pour l'analyse des témoignages) et des spécialistes de la défense. Une meilleure compréhension de ces phénomènes contribuera à la fois à la sécurité (en distinguant les menaces réelles des anomalies inoffensives) et à l'avancement des connaissances scientifiques.

·         Coopération internationale accrue : Inscrire la question des PAN à l'ordre du jour des dialogues transatlantiques et de la coopération spatiale internationale. Les États-Unis, en particulier, ont accumulé une expérience et des données significatives sur le sujet ; l'Union européenne et ses membres gagneraient à échanger avec eux sur un pied d'égalité tout en apportant leurs propres contributions depuis le territoire européen. Cela renforcerait l'autonomie stratégique de l'Europe et consoliderait son leadership dans de nouveaux domaines géostratégiques. De même, encourager le partage d'informations entre alliés (OTAN, Nations Unies) sur les phénomènes aériens inexpliqués renforcerait la sécurité collective face aux risques intrinsèquement transfrontaliers.

Ces mesures reflètent les recommandations formulées par les organisations de la société civile européenne axées sur les PAN. Quinze associations d'une dizaine de pays de l'UE ont lancé fin 2024 un appel à l'action sans précédent pour que l'Union européenne s'attaque d'urgence à la question des PAN. Dans cet appel, ils demandaient spécifiquement les mesures décrites ci-dessus : la mise en place d’un processus européen de collecte et d’analyse des données, l’intégration des PAN dans la réglementation, le financement de la recherche et le renforcement de la coopération internationale. Les institutions européennes doivent entendre ce message populaire et s’en inspirer.

Il est temps d’agir et de renforcer la coopération européenne

Face aux bouleversements géopolitiques actuels, l’autonomie stratégique européenne ne sera atteinte que si l’UE est capable d’anticiper et de traiter tous les enjeux de sécurité, y compris ceux qui dépassent les cadres conventionnels. Les phénomènes aériens non identifiés ne relèvent plus de la science-fiction, mais d’une réalité observée qui remet en question notre capacité à comprendre et à protéger notre espace aérien. Face à ce constat, l’inaction serait la pire des réponses.

L’Union européenne dispose de tous les moyens nécessaires pour devenir un leader mondial dans une approche responsable et scientifique des PAN : des industries aérospatiales de pointe, des chercheurs de renom, une vaste expérience en matière de coopération multinationale, et des agences et organisations telles que l’ESA, l’AESA et Eurocontrol, mobilisables. Il est désormais nécessaire d’avoir une volonté politique claire pour coordonner ces ressources et combler le déficit existant.

Alors que l'UE annonce son intention d'accroître ses ambitions en matière de défense et d'espace, le moment est idéal pour lancer une initiative européenne sur les PAN. Doter l'Europe d'une stratégie et des moyens d'étudier et de gérer ces phénomènes contribuera à la sécurité de ses citoyens, à l'indépendance de notre capacité à évaluer les risques et au progrès des connaissances. La souveraineté, la sécurité et la crédibilité scientifique de l'Europe sont en jeu. Plus d'excuses : il est temps d'agir.

Note de la rédaction : Cet article a été publié simultanément en 11 langues et dans 14 pays (initiative UAP Check). Merci à l'artiste Pasquale Russo pour l'utilisation du graphisme du drapeau européen des PAN. 

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Maxence Layet a étudié la sociologie à l’université d'Aix-Marseille. De 1998 à 2001, il a été rédacteur sur un site de jeux vidéo, gamelog.fr, puis a contribué en freelance au magazine Casus Belli. Il a été consultant chez France Télécom.

 Il a mené des recherches en futurologie sur les mondes virtuels, la cybernétique , les technologies vertes, la guerre électromagnétique, le bio électromagnétisme, la santé environnementale et les pollutions. En 2010, son livre Électrocultures et énergies libres (en français), explore l’influence des champs électriques et magnétiques sur les plantes. Wikipédia –



 

 

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